L'église paroissiale
Saint-Romain
Le bâtiment de l'église du village de Saint-Rome de Tarn a connu au fil des siècles une histoire complexe et mouvementée.
Devant la porte d'entrée, une jolie calade :
Histoire de l'église :
Avec l'arrivée d'invasions de plus en plus nombreuses, les constructions du bourg se sont rassemblées autour de la chapelle dédiée à Saint-Romain dans l'enceinte fortifiée. Construite perpendiculairement à l'église actuelle, elle fait fonction de rempart au XIIIe siècle.
Détruite en 1568 au cours des guerres de religion par les huguenots, il n'en restera que la base du clocher et la chapelle de style gothique. C'est là que les seuls catholiques encore vivants viendront enterrer leurs morts.
Les protestants, hébergés pour leur culte dans la Maison Commune de la cité, construiront un temple sur la route de Saint-Affrique lors de la révocation de l'édit de Nantes.
En 1734, avec le retour des catholiques, le village est à nouveau nanti d'une église, sa construction sera achevée en 1739. C'est l'actuel bâtiment !
D'une superficie de 300 m2, sa dernière restauration date de 1969. Elle se caractérise par une voûte de un mètre d'épaisseur. Son choeur contenait un monumental autel en marbre érigé en 1880, démoli en 1939, dont il ne reste que la table d'autel et une partie du triptyque de son socle. Une seconde partie est visible dans la chapelle gauche face aus fonds baptismaux.
Les tableaux du choeur :
- en haut la Résurrection,
- latéralement, les Evangélistes, trois oeuvres de Bagou, peintre sculpteur aveyronnais de Saint-Geniez d'Olt. On lui doit aussi le Christ en croix présent dans la chapelle de la Vierge. La statue de la Vierge est en plâtre doré.
- Le tableau central représentant la crucifiction (avec en toile de fond le village de Saint- Rome depuis le pont du Tarn, le clocher, la porte de l'Horloge et les différents métiers : menuisier, viticulteur ....) est une oeuvre d'Hervé Vernhes de Péyrusse le Roc, peinte en 1987 en remplacement d'un tableau de Bagou quelque peu abîmé par le temps.
Les tableaux du chemin de croix datent de 1884, leur encadrement est en bois doré.
Le retable en pierre blanche de Mauriac représente :
- sur la gauche, Jésus et Marie-Madeleine,
- au centre, la cène,
- à droite, Jésus au jardin des Oliviers.
C'est une oeuvre d'inspiration gréco-italienne due au ciseau d'Hervé Vernhes.
Au cours des mois d'avril à juin 1969, des travaux d'embellissement de l'église, décrépissage des arceaux et des piliers, ont permis la mise au jour d'une belle fenêtre du XIIIe siècle et de la tour intérieure dans la chapelle de la Vierge.
La tribune supérieure est supprimée, la plus basse aménagée. Les fonts baptismaux prennent place sur le bas côté de droite.
Juillet 1997, la restauration de sept tableaux de l'église est confiée au Centre International de Restauration des Tableaux d'Aix-en-Provence. Ont été transportées au centre les toiles suivantes :
- Saint-Martin coupant son manteau (De Villard Rodez 1861),
- Saint-Roch et les lépreux (Delaperche élève de Delacroix 1841),
Autre article à propos de tableau.
- Les Evangélistes (deux tableaux de Bagou 1859),
- Le Sacré-Coeur,
- Saint-Amans en prière.
Le tableau central de la Résurrection (voir plus haut) étant trop important, deux élèves du centre (Nathalie Chambouleyon et Jean Eric Hoaraau) ont travaillé sur échafaudage du 7 au 27 juillet, logeant à l'hôtel et mangeant chez l'habitant. Montant des frais : 51100 F, une subvention de 7500 F a été versée par l'association du Parc des Grands Causses.
(d'après le Païssel Saint Romain, archives paroissiales et municipales)
Quelques photos de l'intérieur :