L'histoire connue de Saint-Rome de Tarn remonte au 5e siècle, lors de l'évangélisation du Rouergue par Saint-Amans, prélat de Rodez.
Au Xe siècle, la population doit, pour soutenir les assauts des envahisseurs, construire un château fort dit de la "Tour Grosse" et des remparts dont il subsiste actuellement une série de portes fortifiées.
Les vestiges du pont du XIe siècle (dit pont d'Auriac) sont en partie visibles de nos jours dans le Tarn, face à la cascade des Baumes :
Saint-Rome relevait de la vicomté de Creissels, et aurait appartenu à la famille de Saint-Maurice, qui l'apporta ensuite aux d'Auriac et aux Mostuéjouls. En 1392, la communauté du bourg racheta tous les droits familiaux et Saint-Rome devint domaine des rois de France avec la maison des Gozon.
Plan de Saint-Rome de Tarn au XIVe siècle
Les guerres de religion y furent particulièrement virulentes. Baudinet, calviniste, prit la ville en 1658 et passa toute la garnison au fil de l'épée ; elle fut reprise trois mois plus tard et d'Arsubels de Tubière fut mis à mort par de Vezins, son propre cousin germain.
Ruiné lors des guerres de religion du XVIe siècle, le bourg est peu à peu reconstruit, gardant ses enceintes fortifiées mais s'ouvrant sur les futurs faubourgs (Barrys) où logeait tout un petit peuple d'artisans, tandis que le centre-ville était pratiquement réservé à la noblesse, au clergé et aux notables.
Plan de Saint Rome de Tarn au XVIIe siècle
Sous la révolution, Saint Rome pris un temps le nom de "Pont Libre". C'est dans cette période que naquit Denis Auguste Affre (27 septembre 1793); élu archevêque de Paris en 1840, il fut tué sous la révolution de 1848 sur les barricades où il était allé porter des paroles de paix.
Bibliographie :
- Albert Carrière dans "Notes sur Saint-Rome de Tarn", 1923
- Saint-Rome de Tarn, le Païssel Saint-Romain, 2008
- André Bonnefis dans "Pont Libre ou l'époque révolutionnaire à Saint-Rome de Tarn", préfacé par Jean Demas
- Maurice Chaloub dans "Auriac, commune de Saint-Rome de Tarn, des origines à nos jours", le Païssel Saint-Romain, 2005
- Pauline de la Malène dans "Parcours romans en Rouergue", tome 2, 2009